Isabelle Pandazopoulos rencontre les élèves du lycée Louis Vincent à Metz

Ce mercredi 14 janvier 2015, l’écrivain Isabelle Pandazopoulos s’est rendue au lycée Louis Vincent de Metz où elle a rencontré 2 classes de seconde dans le cadre d’ateliers d’écritures organisés par Le Livre à Metz, Festival Littérature et Journalisme qui aura lieu du 9 au 12 avril prochain, place de la République à Metz.

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Cette année, Le Livre à Metz a proposé à plusieurs lycées de la région de travailler sur « la rumeur ». Isabelle Pandazopoulos, qui aborde ce thème dans son dernier ouvrage, Ons’est juste embrassé, aide une partie des classes participantes en parlant de son livre et plus largement, du métier d’écrivain. Elle-même professeur dans des zones dites difficiles, l’univers éducatif lui est familier et c’est avec beaucoup de plaisir qu’elle partage son expérience. L’échange fut très enrichissant et les élèves se sont très vite prêtés au jeu des questions/réponses.

Dans un premier temps, les élèves ont posé des questions sur l’auteur : « Quand avez-vous commencé à écrire ? Pourquoi ? Combien de temps vous prend l’écriture d’un livre ? ». Isabelle a commencé l’écriture tardivement, vers l’âge de 35 ans, en précisant « j’étais persuadée que je n’y arriverai pas ». Son goût pour l’écriture, elle le tient de la lecture, tout simplement : « lire, ça m’a sauvé ». Elle s’essaie au théâtre, au violoncelle, comprenant que le besoin de créer est pour elle primordial. Elle écrira même des scénarios pour la télévision, mais le manque de liberté de la discipline la fera revenir à son premier amour : le roman.

Plus qu’un plaisir, l’écriture est un moyen de défendre ses idées. Issue de l’immigration (une mère allemande et un père grec), la différence et la question du vivre ensemble sont des thématiques qui lui sont chères et qui touchent toujours son public. En général, l’écriture d’un livre lui prend une année.

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Les élèves lui ont ensuite posé des questions sur son dernier livre, qu’ils ont étudié en cours : « Le roman est-il autobiographique ? Pourquoi finir par une fin ouverte ? ». Non, Isabelle Pandazopoulos n’est pas Aïcha, l’héroïne de son roman. L’idée lui est venue après une discussion avec l’une de ses élèves dont la mère avait lu L’amant de Marguerite Duras : « Le livre peut apporter des réponses aux questions qu’on se pose, sur l’homme et la femme par exemple. Le point de départ était pour moi cette relation mère/fille ». Pour elle, le livre doit reste une interrogation, laisser une part à l’imagination du lecteur : « Toutes les hypothèses sont dans le livre, j’aime laisser des hypothèses ».

Et quand un élève lui demande « c’est quoi la recette d’un bon livre ? », l’auteur conclu joliment « Il n’y a pas de recette, c’est le livre qui décide ».

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